Le droit à l'éducation est un droit humain fondamental, reconnu par de nombreuses déclarations et conventions internationales que la plupart des pays d’Amérique latine ont ratifiées ou adoptées. Il constitue un levier essentiel pour le développement, car il contribue à la construction du capital humain, à la rupture du cycle de la pauvreté, à l’amélioration de la productivité économique, ainsi qu’à la réduction des disparités et des inégalités sociales.
Dans cette région, garantir une éducation de qualité est d’autant plus crucial qu’elle permet à la population d’acquérir les compétences nécessaires pour accéder au marché du travail et répondre aux exigences croissantes en matière de spécialisation. L’éducation devient ainsi un outil fondamental pour favoriser l’inclusion sociale et soutenir une croissance durable.
Les pays de la région font face à de grands défis sociopolitiques et à une instabilité qui fragilisent les politiques publiques garantissant une éducation de qualité.
En Amérique latine, les inégalités sont particulièrement marquées, et le droit à l’éducation varie en fonction de la classe sociale, du genre, ainsi que du lieu de résidence, qu’il soit rural ou urbain.
Ce droit reste également moins accessible aux groupes vulnérables tels que les personnes en situation de handicap, les personnes âgées, les minorités ethniques, les peuples autochtones, les populations d’ascendance africaine, ainsi que les membres des communautés LGBTQI+.
Par ailleurs, la crise de la COVID-19 a mis en lumière les lacunes de l’enseignement numérique, notamment en termes de développement des compétences, d’innovation pédagogique et d’accès aux outils informatiques pour les établissements et les étudiants issus de milieux défavorisés. Ainsi, l’inclusion et l’accès constituent des critères essentiels pour la conception de politiques publiques durables visant à garantir l’éducation pour tous.
Dans la région, 2,3 millions de filles et de garçons ne fréquentent pas l'école primaire et la situation est plus critique au niveau secondaire : 2,5 millions adolescents ils ne fréquentent pas le premier cycle du lycée et 7,2 millionsIls ne participent pas au deuxième cycle.